« Quand l’eau du robinet a un goût de chlore, mieux vaut ne pas la boire »
ÇA, C’EST FAUX
La dose infime de chlore que contient l’eau du robinet - une goutte pour 1000 litres ajoutée lors de son passage à l’usine de potabilisation - est nécessaire pour empêcher le développement des bactéries pendant son acheminement. Cette microdose peut se ressentir quelques secondes après que vous ayez versé l’eau dans un verre, mais elle s’évapore vite et surtout, elle est totalement inoffensive.
« L’eau du robinet est suspecte, elle provient directement de la station d’épuration ! »
ÇA AUSSI, C’EST FAUX (AVEC QUELQUES EXCEPTIONS BLUFFANTES À L’ÉTRANGER)
La provenance directe de l’eau du robinet d’une station d’épuration, c’est une idée que l’on entend souvent, mais en France, ce n’est pas du tout comme cela que ça se passe ! L’eau du robinet est une eau prélevée dans la nature, puis traitée en usine pour être rendue potable. Les stations d’épuration, elles, interviennent en fin de cycle, pour dépolluer les eaux usées avant de les restituer au milieu naturel. L’eau qui arrive chez vous ne provient donc pas d’une station d’épuration, mais s’y rend après que vous l’avez utilisée pour retrouver une seconde jeunesse.
A l’étranger en revanche, dans des régions menacées de pénurie d’eau comme à Singapour ou en Namibie, des stations d’épuration très sophistiquées sont capables de produire de l’eau potable acheminées vers les habitations.
« S’il y a des polluants dans la nature, il y a les mêmes dans l’eau que nous buvons ! »
EN THÉORIE C’EST VRAI… MAIS...
A l’état naturel et tout au long de son parcours jusqu’aux usines de potabilisation, l'eau peut se charger en divers polluants, qu’ils soient d’origine naturelle, humaine ou industrielle. C’est pour cette raison que l’eau que vous buvez passe par des étapes de traitement à l’issue desquelles ces polluants ne subsistent qu'à l'état de trace, dans des taux très inférieurs aux limites imposées par l’OMS. Si 100% des polluants ne peuvent être éliminés, en matière de pesticides par exemple, l’eau du robinet est moins touchée que les aliments que nous mangeons quotidiennement (moins de 5% de notre exposition globale). Buvez en toute sérénité, l'eau est le produit de consommation courante le plus surveillé en France !
« Boire de l’eau qui contient du calcaire, c’est grave, docteur. »
HÉ NON !
Ce qui est vrai pour un lave-linge ne l’est pas forcément pour un humain. Ainsi, boire de l’eau calcaire ou « dure » n’est pas contre-indiqué. Au contraire, une grande partie de la dureté de l’eau est due au calcium et au magnésium, deux éléments essentiels à l’homme. Une eau « dure » participe donc à l’apport journalier en calcium dont l’organisme a besoin (solidification des os, fonctionnement des muscles, transmission de l’influx nerveux, processus de coagulation du sang…). Comme quoi, on est souvent trop durs avec le calcaire…
« Pas besoin de casserole, l’eau chaude du robinet, c’est parfait pour le thé ! »
STOP ! SURTOUT PAS !
Evitez de boire l’eau chaude du robinet ! Le problème ne vient pas de l’eau elle-même. Mais de son séjour dans le ballon qui sert à la chauffer et la stocker. En y stagnant parfois longtemps, elle peut se charger en bactéries. Par ailleurs, au-dessus de 25 degrés, l’eau a deux fois plus de risques de voir sa qualité s’altérer.
Pour la cuisine et la boisson, il est donc déconseillé d’utiliser directement l’eau chaude du robinet, utilisez de l’eau froide… que vous réchaufferez. Le ballon, c’est pour la vaisselle et pour la douche !
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Quand on aime l’eau, on cite ses sources
Cet article a été réalisé à partir d’informations fournies par Veolia ou collectées sur le site du Centre d’information sur l’Eau